Législatives 2007
18/06/2007 - Olivier-Jourdan Roulot, coordination Valérie Peiffer © Le Point.fr
Le duel de femmes entre la sortante PS Sylvie Andrieux et la détonante candidate UMP, Nora Remadnia-Preziosi, tourne à l’avantage de la socialiste, qui conforte sa stature au sein de la gauche marseillaise.
Pour une première candidature aux législatives, l’UMP Nora Remadnia-Preziosi a chèrement vendu sa peau face à la sortante socialiste. Envoyée au combat sur cette terre de mission pour la droite, flanquée de l’ex-joueur de l’OM Eric Di Meco, membre de la municipalité Gaudin, l’ancienne coiffeuse a mené une campagne énergique, qui lui ressemble. Multipliant les visites au pied des immeubles des cités, entourée d’une multitude de « cousins » et de jeunes partisans, arpentant crânement le terrain. Si elle ne parvient pas à déboulonner Sylvie Andrieux - la tâche était à l’évidence trop ardue -, elle a montré un véritable tempérament et pose ici des jalons pour le futur, dans une circonscription traditionnellement difficile pour son camp.
De son côté, Sylvie Andrieux voit sa stature renforcée. Elle devance son adversaire de plus de 4000 bulletins (57, 79% des suffrages). Elle peut espérer en tirer profit, en jouant un rôle important dans l’optique des prochaines échéances électorales. En revendiquant par exemple le leadership pour mener la bataille des municipales de l’année prochaine pour son camp. Une ambition d’autant plus légitime si Jean-Noel Guérini, le véritable patron de la fédération, décide finalement de s’abstenir, au vu des résultats de ces législatives.
Finalement, si une seule des deux adversaires se voit offrir un billet pour le Palais-Bourbon, on peut tout de même affirmer ce soir qu’il n’y a pas de véritable perdante au soir de cette bataille électorale au féminin.